Activité physique dans les trajets de soins du cancer ?


Jusqu’aux années 1980, en oncologie, personne ne s’intéressait vraiment à l’activité physique, un domaine jugé très accessoire par rapport à l’ensemble des traitements mis en place pour combattre la maladie. Puis, nous avons constaté que les personnes malades suivant des séances d’activité physique bénéficiaient d’une amélioration de leur qualité de vie, leur santé globale, leur estime de soi, mais aussi leur sommeil.

De plus, les cours collectifs contribuent à rompre l’isolement : un facteur bénéfique au moral !

Résultat : dès les années 2000, des recommandations ont inclues la promotion de l’activité physique, véritable support pour les malades. 

Lorsqu’il est pratiqué de manière régulière, l’exercice a une action sur les taux de circulation de certaines hormones et facteurs de croissance. Il permet également de réduire les facteurs inflammatoires, avec une diminution de l’immunorésistance et des marqueurs inflammatoires : on peut donc parler d’un véritable effet physiologique, puisque l’on modifie des facteurs qui interviennent dans le développement des cancers. De plus, l’exercices physique parvient à contrecarrer certains effets secondaires comme par exemple l’anxiété, la dépression et la fatigue dont souffrent 70 à 90% des malades !

Il est tout à fait compréhensible que beaucoup se disent que ce n’est pas vraiment le moment, qu’ils n’en sont pas capables et/ou que cela va les fatiguer… C’est pourquoi, du moins au départ, il est recommandé de bénéficier d’un soutien de la part d’un kinésithérapeute par exemple, qui permet d’adapter les exercices spécifiquement pour chaque patient et ainsi d’éviter le risque de déconditionnement physique.

Vous l’aurez compris l’activité physique fait bel et bien parti des traitements dans la trajectoire de soins contre le cancer, alors gardez à l’esprit que même si c’est un peu c’est toujours mieux que rien !

  1. La marche est un très bon début si l’on était peu actif avant la maladie : l’essentiel est de s’y mettre tout en optant pour une marche en alternant rythme d’intensité moyenne et rythme plus rapide. Le conseil : toujours être capable de parler mais tout en étant un peu essoufflé, on a alors atteint la bonne intensité d’effort requis.
  2. Il est recommandé de pratiquer 20 min d’activité physique par jour : marche, vélo, roller, yoga, un large panel de choix s’offre à vous !
  3. Les séances de groupe sont souvent bénéfiques car elles renforcent la motivation.

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